samedi 3 août 2013

Tous à la plage ! Les bains au Grau d'Agde.

Le Grau d'Agde et sa grande plage ont toujours été prisés par les Agathois. A l'origine, il n'y avait quasiment pas d'infrastructures, seules étaient présentes quelques cabanes de pêche (fin du XIXème). A partir du XXème siècle, le hameau s'est progressivement développé notamment sous l'impulsion des immigrants pêcheurs italiens. Le Grau d'Agde est rapidement devenu une station balnéaire de tout premier plan. Les cabanes en bois se multiplient. La fréquentation est pour l'époque très importante. 

Cliché de 1907


Tous droits réservés, JS Collection 2013


La longue et pénible semaine de travail étant terminée, les Agathois se rendent à la mer, en famille, sur des charrettes.  Ils érigent dès lors de véritables campements provisoires.

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 Ils peuvent en outre emprunter l'Hérault et se rendre en barques sur les bords de plage.

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L'essor des chemins de fer permet à de nombreux habitants des environs d'Agde de venir profiter des bienfaits de la mer.
Désireux de rejoindre la grande plage du Grau d'Agde, les "touristes" peuvent se rendre en bord de mer soit en charrette affrétée pour l'occasion par des Habitants d'Agde (départ en gare), soit en bateau courrier sous forme de navette.

Dames se baignant en robe

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Baigneurs en maillot de bains d'époque

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mardi 30 juillet 2013

Un pont entre deux rives

Le pont suspendu

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La situation géographique d'Agde et son implantation ont rendu nécessaire la jonction des deux rives de l'Hérault. Bien avant la construction du pont suspendu, les archives font mention de plusieurs ponts enjambant le fleuve.

Ainsi, en 1206, le pont de pierre à plusieurs arches qui traversait l'Hérault s'écroula. Ce pont, dont l'époque de construction est inconnue, fut probablement reconstruit et disparut à une date indéterminée, mais par la suite la traversée du fleuve s'effectua grâce à un pont de bateaux. Celui construit en 1678 fut emporté par une crue en 1705. En 1825, un autre pont fût construit sur décision du Roi (l'accès à la Ville avait été perturbé pendant deux ans). En 1837, un pont suspendu de type pont à Hauban est construit. 


Une circulation dense

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Des convois de marchandises

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Le pont d'Agde était et est toujours une artère de la ville. Il fait la jonction entre la route de Béziers, la Tamarissière, le canalet et la route de Bessan et permet un accès direct de la Gare vers le centre ville. Il fût remplacé par un pont en fer par la suite (entre temps, deux ponts mobiles se sont succédé) jusqu'en 1926 (Agde, Dr Picheire).  En 1969, la ville sécurisera le pont dans sa version actuelle c'est-à-dire en béton.

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Extrait du Bulletin des Lois du Royaume de France, Février 1836, tome 11


Extrait des annales des ponts et chaussées 1839


Requête de Monsieur ROBERT contre la ville d'Agde au sujet de la liquidation du matériel de bac et faisant suite à la décision de construction du pont suspendu. Ce dernier réclamait le remboursement d'une partie de son dû au titre de la modification du contrat de fermage.



lundi 29 juillet 2013

La caserne Mirabel

Histoire et évolution de la Caserne Mirabel

La Caserne Mirabel voit le jour vers la fin du XIXème siècle entre 1891 et 1892. Elle doit son nom au Général MIRABEL, qui fut tué à la tête de sa brigade en se portant à l'attaque de Terrades pendant la bataille de Saint-Laurent de la Muja (ou Mouga)*, devant Figuéras, le 26 Thermidor de l'an II (13 août 1794). La Convention avait prévu d'inscrire son nom sur une colonne noire du Panthéon.

C'était à cette époque un immense terrain militaire occupé par des régiments d'infanterie et de cavalerie. Auparavant, les militaires étaient cantonnés vers la place de l'évêché mais également à l'emplacement de l'actuel office du tourisme. Elle fût délaissée par l'armée et aliénée par l'Etat en 1982.

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En 1907, lors des évènements liés à la révolte des vignerons, elle fût un des foyers de révolte (mais cela nous l'aborderons dans un autre billet). 

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Carte photo rédigée le 13 mars 1913



En 1987, sous l'impulsion du Maire Pierre Leroy-Beaulieu, elle est devenue l'actuel Hôtel de Ville.

 Extrait de Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815.


    
*Pour l'Histoire :

L'armée des Pyrénées orientales est une armée qui combattit les Espagnols lors de la Guerre du Roussillon (début en avril 1792). Il s'agit d'un conflit armé opposant les armées de la première coalition à la République Française suite à la chute brutale de la monarchie. Elle cessa en 1795.


1907, année terrible ! Les inondations du 26 septembre.

La grande inondation de 1907 

Les vendanges étaient tardives en ce jour du 26 septembre 1907. Vers 13 heures, un raz de marée déferla sur la commune d'Agde, des pluies diluviennes d'origine cévenoles  s'abattirent sur le canton causant panique et dégâts importants. Cet évènement marquant ne fit aucune victime, mais le coup porté à la viticulture déjà vacillante fût conséquent. 

Récit d'un habitant - propos recueillis dans le journal "Le Stephanois", 29 septembre 1907

"Vers midi, dit-il, j'avais constaté une élévation graduelle d'un niveau d'eau, mais je n'y avais guère pris garde, sachant qu'il était tombé beaucoup de pluie dans le nord du département, et je regardais d'un oeil presque indifférent les bateliers doubler leurs amarres quand tout à coup, vers midi et demi, je vois une grande masse d'eau roulant vers nous avec une rapidité effrayante. En un clin d'oeil, les quais sont submergés, ont cours avertir les habitants de la ville basse, afin qu'ils cherchent un refuge dans le quartier haut, mais il est trop tard, l'eau dévale en torrents et cerne les habitations, c'est une panique ! A ce moment, les gens ont fait leur devoir. Les uns, courageusement entrent dans l'eau jusqu'à la ceinture et cueillent les enfants et les femmes, d'autres, plus courageux encore, chargent des embarcations sur des charrettes et se lancent à la recherche des personnes en danger. 

En ville, les dégâts sont énormes. La première vague a emporté comme un fétu de paille douze cent hectolitres de vin appartenant à la Compagnie maritime SICARD et alignés sur le quai Ouest, elle a défoncé les écluses du canal, elle a détruit les magasins de l'Usine Martignier..."

Photos parues dans la revue illustrée "LE PELERIN" n° 1606 du 13 octobre 1907

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 Les vignes inondées, les ouvriers sauvés des eaux

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Les quais, disparus sous les flots

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 L'eau s'est engouffrée au cœur de la ville

Tous droits réservés, JS Collection 2013

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L'ère de la communication maritime, la télégraphie sans fil

La télégraphie sans fil ou TSF

Agde et plus particulièrement le Cap d'Agde et son lieu dit "La Conque" a accueilli dès le début du XXème siècle un système de communication maritime dédié à la Marine Nationale la "TSF" pour télégraphie sans fil.

Développé par les établissements Marconi, ce dernier a été implanté à la pointe de la falaise de La Conque.

Ce système d'ondes permettait de couvrir une large zone de la méditerranée et de sécuriser la navigation. Trois postes ont été installés dès 1903 à Port-Vendres, Agde et Porquerolles.

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Pour l'heure, je ne connais pas la date du démantèlement de l'installation. 

La cathédrale Saint-Etienne



La cathédrale Saint-Etienne

Le visiteur, qu’il soit maritime ou terrestre, ne manque pas de voir la masse noire qui s’érige sur la rive gauche de l’Hérault. Achevée vers la fin du XIIème siècle, la Cathédrale Saint-Etienne est un modèle d’Eglise fortifiée romane du midi de la France, elle fût fondée sur les anciennes bases d'une église du Vème siècle.  Elle a été classée monument historique en 1840.


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Son nom est associé au premier martyr de la chrétienté. Il revêt également une importance toute particulière pour Agde car Saint-Etienne fût également un évêque du pays.



Saint –Etienne – Extrait de l’Histoire de la ville d’Agde, par J.-J. BALTHAZAR JORDAN

"Né à Agde en 975 il fût fait évêque d’Apt vers l’an 1000 et mourut en 1046, à l’âge de 71 ans. Issu d’une famille noble du pays, il ne se prévalut des avantages de sa naissance que pour donner plus d’éclat et d’autorité à ses exemples de piété. Saint-Etienne se distingua par sa douceur envers ses ennemis, il les appelait à sa table."

Ses fondations, son donjon

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La cathédrale Saint-Étienne est une cathédrale impressionnante de par sa couleur noire, ses fortifications et ses proportions. C’est la pierre basaltique extraite des carrières proches qui a donné cette couleur si marquante aux murs du bâtiment. Son donjon qui date à priori du XIV siècle donne à la cathédrale toute sa masse et culmine à 35 mètres de hauteur. Pour les envahisseurs, elle paraissait sans doute imprenable. 

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L'hôtel et le retable de la cathédrale

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Retable et maître autel datant des XVII et XVIIIème siècles. Le tableau central, restauré il y a peu, est une copie de l’œuvre de Charles Le Brun, réalisée par Le Sueur. 

 
Oeuvre de Charles Le Brun, Cathédrale ND de Paris

Des hommes et des femmes, le Sarret, coiffe locale agathoise

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Le Sarret est la coiffure typique agathoise. Dans son ouvrage "Agde", le Docteur PICHEIRE cite les propos de Jules BOUDOU : "Dans tout le Languedoc, seules les filles d'Agathé la Grecque ont maintenu leurs coutumes et leur coiffe. Au cours du XIXème siècle, l'évolution de leur goût leur donna cette grâce et cette allure qui permettent de les comparer au cortège des Panathénées".

Cette coiffe a donc progressivement évolué. Dès la Révolution, la coiffe dominante était le Beu (ou Béou). Ruban, dentelles, donnaient une allure monacale aux dames de l'époque.

Cependant, les Agathoises, par effet de coquetterie, firent évoluer la coiffe vers sa forme définitive. Ainsi, vers la fin du XIXème siècle, les Agathoises portèrent fièrement le Sarret composé d'un bonnet orné de fines dentelles et de festons richement travaillés. Dans certaines représentations, le Sarret était orné d'une fleur travaillée.

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Au niveau vestimentaire, les dames de l'époque portaient un fichu. Sorte de triangle brodé couvrant leurs épaules, il était plus ou moins riche selon les évènements.Voici par exemple quatre modèles de fichus portés par de jeunes agathoises. 

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Et les hommes ? Difficile pour l'heure de me faire une idée des tenues de nos chers ancêtres masculins. Tantôt arborant une chemise bouffante et un gilet, tantôt une redingote, il n'y a pas de code vestimentaire à ma connaissance typiquement dédié aux agathois.

L'activité première du début du XXème siècle étant la pêche, voici un cliché d'un matelot portant un ciré d'époque. 

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Ce type de tenue n'est pas uniquement dédié à l'activité de pêche agathoise comme nous pouvons le constater sur cette représentation du livre de Pierre Loti, Pêcheur d’Islande.

Matelot en ciré sortant du poste avant (illustration de Pêcheur d’Islande de Pierre Loti par Edmond Rudaux)



dimanche 28 juillet 2013

Bienvenue sur mon blog !

Chers visiteurs,

Agde, Agathé Tyché, ville fondée il y a plus de 2 500 ans par les Phocéens est ma ville de cœur. Passionné d'histoire locale, j'ai démarré la lourde entreprise de compiler des anciennes cartes postales agathoises afin de retracer l'histoire locale, les coutumes, les grands évènements marquants de notre cité. Un grand volet de mon blog sera consacré à l'activité humaine (le commerce, la pêche, l'ère industrielle et les transports). 

D'autres sources historiques complètent ces supports (extraits de presse, photos d'époque, liens vers des sources Internet) et permettent de remettre les images dans leur contexte historique.


Tous droits réservés. JS Collection 2013.



Les CPA et tous les documents iconographiques présentés et illustrés sont issus de ma collection personnelle. Ils ne sont pas libres de droit. Merci de bien vouloir respecter ce principe.

Cette collection s’étoffe de mois en mois mais l’œuvre est dense. Mes recherches sont donc évolutives. N'hésitez-donc pas à consulter mes articles régulièrement.
Je vous souhaite une bonne visite et j'espère que vous me laisserez des commentaires constructifs.

A très bientôt,

JS
Administrateur du blog