vendredi 21 octobre 2016

L'Orphelinat du Sacré-Coeur, Domaine de Baldy

Fin du 19ème siècle, l'Abbé Colombier crée une société civile de bienfaisance, nommée "Saint-Martin" et fait l'acquisition du domaine de Baldy, vaste domaine viticole de 40 hectares sur la commune d'Agde.

L'orphelinat est créé pour accueillir les enfants de marins disparus en mer.

Le domaine se compose d'une série de bâtiments d'habitation et d'une chapelle de style Roman.

Aujourd'hui, une grande partie du domaine est occupée par un camping municipal géré par la société d'économie mixte SODEAL.







Plus d'informations :

http://amisdebaldy.monsite-orange.fr/page6/index.html
http://www.cedias.org/pdf/62402.pdf





mardi 31 mars 2015

La vie économique Agathoise au 19ème siècle

C'est la reprise ! Après une période de long sommeil, voici un nouvel article :) 

Une fois n'est pas coutume, je vous présente ici un document relatif à la vie économique de la cité d'Agde au 19ème siècle.

Résolument tournée vers l'activité viticole depuis la fin du 18ème siècle, nombreux sont les viticulteurs et autres négociants en vins à Agde.

Ici, je vous présente une patente.

La patente est un impôt direct qui s'inscrit dans un processus fiscal "post-corporations".
Avant 1779, les corporations régnaient sur des territoires, fixaient leurs impôts et organisaient la vie économique.

L'Assemblée Constituante de 1791 décida de s'attaquer au corporatisme, coupable selon elle de "gripper" la fiscalité de l'Etat et de constituer un frein au développement de la liberté du commerce et de l'industrie. 

La patente, depuis la loi de 1844, est composée d'un droit fixe et d'un droit proportionnel. Elle est un des éléments de la politique fiscale de l'époque.

Le droit fixe étant un impôt basé sur la taille de la population (ici 9000 habitants) et le droit proportionnel étant fixé sur la valeur locative, c'est-à-dire sur les revenus supposés dégagés par une activité, calculés au 1/20ème. Ici, l'activité imposée et le négoce associé en vins et la presse (article 2 de la loi du 25 avril 1844).

Cette contribution est due par année entière (art. 23). Son recouvrement se fait au douzième (art. 24). C'est une avancée dans la gestion de la trésorerie car auparavant les sommes dues étaient payables à l'année. Le patentable est un sujet de l'impôt. Le patenté, celui qui est assujetti l'impôt.








samedi 3 août 2013

Tous à la plage ! Les bains au Grau d'Agde.

Le Grau d'Agde et sa grande plage ont toujours été prisés par les Agathois. A l'origine, il n'y avait quasiment pas d'infrastructures, seules étaient présentes quelques cabanes de pêche (fin du XIXème). A partir du XXème siècle, le hameau s'est progressivement développé notamment sous l'impulsion des immigrants pêcheurs italiens. Le Grau d'Agde est rapidement devenu une station balnéaire de tout premier plan. Les cabanes en bois se multiplient. La fréquentation est pour l'époque très importante. 

Cliché de 1907


Tous droits réservés, JS Collection 2013


La longue et pénible semaine de travail étant terminée, les Agathois se rendent à la mer, en famille, sur des charrettes.  Ils érigent dès lors de véritables campements provisoires.

Tous droits réservés, JS Collection 2013

 Ils peuvent en outre emprunter l'Hérault et se rendre en barques sur les bords de plage.

Tous droits réservés, JS Collection 2013

 
L'essor des chemins de fer permet à de nombreux habitants des environs d'Agde de venir profiter des bienfaits de la mer.
Désireux de rejoindre la grande plage du Grau d'Agde, les "touristes" peuvent se rendre en bord de mer soit en charrette affrétée pour l'occasion par des Habitants d'Agde (départ en gare), soit en bateau courrier sous forme de navette.

Dames se baignant en robe

Tous droits réservés, JS Collection 2013

Baigneurs en maillot de bains d'époque

Tous droits réservés, JS Collection 2013






mardi 30 juillet 2013

Un pont entre deux rives

Le pont suspendu

Tous droits réservés, JS Collection


La situation géographique d'Agde et son implantation ont rendu nécessaire la jonction des deux rives de l'Hérault. Bien avant la construction du pont suspendu, les archives font mention de plusieurs ponts enjambant le fleuve.

Ainsi, en 1206, le pont de pierre à plusieurs arches qui traversait l'Hérault s'écroula. Ce pont, dont l'époque de construction est inconnue, fut probablement reconstruit et disparut à une date indéterminée, mais par la suite la traversée du fleuve s'effectua grâce à un pont de bateaux. Celui construit en 1678 fut emporté par une crue en 1705. En 1825, un autre pont fût construit sur décision du Roi (l'accès à la Ville avait été perturbé pendant deux ans). En 1837, un pont suspendu de type pont à Hauban est construit. 


Une circulation dense

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Des convois de marchandises

Tous droits réservés, JS Collection

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Le pont d'Agde était et est toujours une artère de la ville. Il fait la jonction entre la route de Béziers, la Tamarissière, le canalet et la route de Bessan et permet un accès direct de la Gare vers le centre ville. Il fût remplacé par un pont en fer par la suite (entre temps, deux ponts mobiles se sont succédé) jusqu'en 1926 (Agde, Dr Picheire).  En 1969, la ville sécurisera le pont dans sa version actuelle c'est-à-dire en béton.

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Extrait du Bulletin des Lois du Royaume de France, Février 1836, tome 11


Extrait des annales des ponts et chaussées 1839


Requête de Monsieur ROBERT contre la ville d'Agde au sujet de la liquidation du matériel de bac et faisant suite à la décision de construction du pont suspendu. Ce dernier réclamait le remboursement d'une partie de son dû au titre de la modification du contrat de fermage.



lundi 29 juillet 2013

La caserne Mirabel

Histoire et évolution de la Caserne Mirabel

La Caserne Mirabel voit le jour vers la fin du XIXème siècle entre 1891 et 1892. Elle doit son nom au Général MIRABEL, qui fut tué à la tête de sa brigade en se portant à l'attaque de Terrades pendant la bataille de Saint-Laurent de la Muja (ou Mouga)*, devant Figuéras, le 26 Thermidor de l'an II (13 août 1794). La Convention avait prévu d'inscrire son nom sur une colonne noire du Panthéon.

C'était à cette époque un immense terrain militaire occupé par des régiments d'infanterie et de cavalerie. Auparavant, les militaires étaient cantonnés vers la place de l'évêché mais également à l'emplacement de l'actuel office du tourisme. Elle fût délaissée par l'armée et aliénée par l'Etat en 1982.

Tous droits réservés, JS Collection 2013

En 1907, lors des évènements liés à la révolte des vignerons, elle fût un des foyers de révolte (mais cela nous l'aborderons dans un autre billet). 

Tous droits réservés, JS Collection 2013.

Carte photo rédigée le 13 mars 1913



En 1987, sous l'impulsion du Maire Pierre Leroy-Beaulieu, elle est devenue l'actuel Hôtel de Ville.

 Extrait de Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815.


    
*Pour l'Histoire :

L'armée des Pyrénées orientales est une armée qui combattit les Espagnols lors de la Guerre du Roussillon (début en avril 1792). Il s'agit d'un conflit armé opposant les armées de la première coalition à la République Française suite à la chute brutale de la monarchie. Elle cessa en 1795.


1907, année terrible ! Les inondations du 26 septembre.

La grande inondation de 1907 

Les vendanges étaient tardives en ce jour du 26 septembre 1907. Vers 13 heures, un raz de marée déferla sur la commune d'Agde, des pluies diluviennes d'origine cévenoles  s'abattirent sur le canton causant panique et dégâts importants. Cet évènement marquant ne fit aucune victime, mais le coup porté à la viticulture déjà vacillante fût conséquent. 

Récit d'un habitant - propos recueillis dans le journal "Le Stephanois", 29 septembre 1907

"Vers midi, dit-il, j'avais constaté une élévation graduelle d'un niveau d'eau, mais je n'y avais guère pris garde, sachant qu'il était tombé beaucoup de pluie dans le nord du département, et je regardais d'un oeil presque indifférent les bateliers doubler leurs amarres quand tout à coup, vers midi et demi, je vois une grande masse d'eau roulant vers nous avec une rapidité effrayante. En un clin d'oeil, les quais sont submergés, ont cours avertir les habitants de la ville basse, afin qu'ils cherchent un refuge dans le quartier haut, mais il est trop tard, l'eau dévale en torrents et cerne les habitations, c'est une panique ! A ce moment, les gens ont fait leur devoir. Les uns, courageusement entrent dans l'eau jusqu'à la ceinture et cueillent les enfants et les femmes, d'autres, plus courageux encore, chargent des embarcations sur des charrettes et se lancent à la recherche des personnes en danger. 

En ville, les dégâts sont énormes. La première vague a emporté comme un fétu de paille douze cent hectolitres de vin appartenant à la Compagnie maritime SICARD et alignés sur le quai Ouest, elle a défoncé les écluses du canal, elle a détruit les magasins de l'Usine Martignier..."

Photos parues dans la revue illustrée "LE PELERIN" n° 1606 du 13 octobre 1907

Tous droits réservés, JS Collection 2013


 Les vignes inondées, les ouvriers sauvés des eaux

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Les quais, disparus sous les flots

Tous droits réservés, JS Collection 2013

 L'eau s'est engouffrée au cœur de la ville

Tous droits réservés, JS Collection 2013

Tous droits réservés, JS Collection 2013

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L'ère de la communication maritime, la télégraphie sans fil

La télégraphie sans fil ou TSF

Agde et plus particulièrement le Cap d'Agde et son lieu dit "La Conque" a accueilli dès le début du XXème siècle un système de communication maritime dédié à la Marine Nationale la "TSF" pour télégraphie sans fil.

Développé par les établissements Marconi, ce dernier a été implanté à la pointe de la falaise de La Conque.

Ce système d'ondes permettait de couvrir une large zone de la méditerranée et de sécuriser la navigation. Trois postes ont été installés dès 1903 à Port-Vendres, Agde et Porquerolles.

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Pour l'heure, je ne connais pas la date du démantèlement de l'installation.